Alors que la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) reconnaît officiellement le coup d’État au Niger, exigeant la libération immédiate et inconditionnelle de Bazoum et une courte période de transition, la Cour de Justice de la CEDEAO a demandé la réintégration immédiate du président déchu dans ses fonctions.
Le verdict a été rendu public le 15 décembre, à l’issue d’un procès tenu le 6 novembre au siège de la Cour de justice de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria. Selon le délibéré dans l’affaire Mohamed Bazoum et ses acolytes contre l’État nigérien, l’ancien président, renversé par le coup d’État il y a près de cinq mois, doit être libéré immédiatement et sans condition et réintégré dans ses fonctions de président de l’État. République du Niger.
La Cour de Justice de la CEDEAO accuse l’actuel État nigérien de violation des droits de l’ancien président et de ses associés, notamment les droits à la liberté. de circulation, de ne pas être arbitrairement arrêté, et les droits politiques de M. Mohamed Bazoum.
Cette décision de la justice communautaire contredit celle des chefs d’Etat de l’organisation et est prise malgré les arguments avancés par la défense (avocats de l’Etat nigérien) et malgré les raisons de la détention de l’ancien président exposées cette semaine par le président de le CNSP, chef de file de la transition.
Pour rappel, le président de la transition, le général de brigade Abdourahame TIANI, avait déclaré que la libération du président déchu constituait une menace sérieuse pour la sécurité nationale, et le CNSP n’entend pas prendre ce risque jusqu’à preuve du contraire.