À Madagascar, pour faire face à la multiplication d’abus sexuels sur mineur, les députés approuvent une loi qui autorise la castration des violeurs sur mineur.
Le 24 Janvier 2024, le président Andry Rajoelina a proposé des modifications au code pénal, qui prévoient la castration chimique et chirurgicale comme sanction pour les personnes reconnues coupables de viol sur mineur.
Mais, pour Amnesty International qui n’a jamais fait de propositions pour lutter contre ce fléau, Madagascar devrait abolir cette nouvelle loi, car elle est “cruelle, inhumaine et dégradante”.
Selon l’amendement, une peine de castration chirurgicale est prévue “à l’encontre des auteurs de viol commis sur un enfant de moins de dix ans”.
Madagascar a voté un texte de loi cette semaine pour imposer des peines de castration chirurgicale ou chimique aux violeurs de mineurs condamnés, une mesure jugée “cruelle, inhumaine et dégradante” par Amnesty International.
Selon les explications du gouvernement malgache concernant la castration chirurgicale sera réservée aux cas les plus graves, mais la castration chimique, il s’agit d’un traitement sous forme d’injection ou de comprimés, l’objectif est de simuler une surproduction de testostérone pour neutraliser la libido, mais lorsqu’on stoppe le traitement, la libido revient.
Madagascar a voté un texte de loi cette semaine pour imposer des peines de castration chirurgicale ou chimique aux violeurs de mineurs condamnés, une mesure jugée “cruelle, inhumaine et dégradante” par Amnesty International.
Le texte a été adopté début février par l’Assemblée nationale, puis mercredi par le Sénat, et doit encore être validé par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), avant que le président Andry Rajoelina ne le promulgue.
Antananarivo n’est pas le seul pays au monde à adopter cette loi, mais aussi le Pérou, la Russie, la Pologne et la Corée du sud, Allemagne, le Nigéria ont eux aussi adopté la castration chimique pour les délinquants sexuels.
Mais aussi la castratation “chimique ou chirurgicale” contre les violeurs d’enfants âgés entre dix et 13 ans. Et chimique pour les violeurs de mineurs entre 13 et 18 ans.
Amnesty International a appelé Antananarivo à “abroger” ce texte, affirmant que la castration chimique ou chirurgicale “constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant” et “ne résoudra pas” la question des viols d’enfants.
Cette mesure n’est par ailleurs, toujours selon l’ONG, “pas compatible avec les dispositions constitutionnelles malgaches contre la torture et les mauvais traitements, ainsi qu’avec les normes régionales et internationales relatives aux droits humains“.