Le pays d’Afrique centrale, devenu en 2022 le premier producteur de pétrole africain, a annoncé son retrait unilatéral de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Une annonce surprise que le pays qualifie d’acte de souveraineté, justifié par une politique de quotas pratiquée par l’OPEP, qui pèse sur sa libre production.
L’OPEP et ses alliés se sont réunis pour discuter des quotas de production pour l’année prochaine. À l’horizon d’éventuelles nouvelles coupes de production qui n’arrangent pas tout le monde, notamment l’Angola, ce dernier décide de quitter l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). L’annonce a été faite jeudi 21 décembre, par le ministre de l’Énergie et des Mines, Diamantino de Azevedo . Elle survient à la suite des nombreux désaccords avec les délégués angolais sur les quotas de production de pétrole, adoptés ces derniers mois.
En effet, lors de la réunion de juin dernier qui a marqué une étape clé dans les nouvelles politiques de production du cartel, le pays s’est vu assigner des objectifs moins ambitieux, après avoir échoué pendant des années à atteindre les objectifs précédents.
Le retrait devrait donc offrir le champ libre au deuxième plus grand producteur africain qui pourra atteindre son plein potentiel de production. Les informations recueillies dans la presse angolaise indiquent que les autorités se réjouissent que l’Angola puisse continuer de produire du pétrole, sans être lié par les quotas de production de l’OPEP.
Le ministre de l’Énergie a, entre autres, remis en question la pertinence des décisions récemment prises par le groupe. Selon l’agence de presse angolaise Angop, il a affirmé : « Nous ne voulons pas être membre d’une organisation qui attend de nous que nous soyons muets et silencieux, et que nous ne prenions aucune part active ». Le pays est membre de l’OPEP depuis 2007.