Le chef de l’Etat bissau-guinéen, le Général Umaro Sissoco Embalo a dissout le lundi 04 décembre 2023, l’assemblée nationale, selon les médias locaux.
Cette décision intervient trois jours après des affrontements qui ont semé la panique dans la capitale, dans la nuit de jeudi à vendredi 1e décembre.
Le président Embalo invoque la « complicité » entre la Garde nationale et « certains intérêts politiques au sein même de l’appareil d’État ».
«Après cette tentative de coup d’État menée par la Garde nationale et devant les preuves fortes de l’existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l’existence d’une grave crise politique », dit-il.
« La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions de la Constitution », indique ce lundi un décret présidentiel communiqué à la presse.
Depuis les élections législatives de juin dernier, la tension est de plus en plus crispée entre le chef de l’État et le parlement d’opposition victorieux au sein de la plateforme de l’alliance inclusive Terra Ranka.
Tandis que deux ministres de l’opposition, étaient interrogés, des éléments de la Garde Nationale ont fait irruption dans les locaux de la police judiciaire, jeudi soir dernier, pour les libérer. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des affrontements avec les éléments de la Garde Nationale, retranchés dans une caserne du sud de la capitale Bissau, et les forces spéciales de la Garde présidentielle ont éclaté, faisant au moins deux morts.