𝐿𝑎 𝑠𝑖𝑡𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝐺𝑢𝑖𝑛𝑒́𝑒-𝐵𝑖𝑠𝑠𝑎𝑢 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝑎𝑟𝑟𝑒𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑠𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝐹𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑢 𝑆𝑒𝑐𝑟𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑎𝑢 𝑇𝑟𝑒́𝑠𝑜𝑟 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑐𝑎𝑑𝑟𝑒 𝑑’𝑢𝑛𝑒 𝑒𝑛𝑞𝑢𝑒̂𝑡𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑖𝑙𝑙𝑒́𝑔𝑎𝑙, 𝑞𝑢𝑎𝑙𝑖𝑓𝑖𝑒́ 𝑝𝑎𝑟 𝑙’𝑜𝑝𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 « 𝑐𝑟𝑖𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑔𝑖𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑒́𝑝𝑟𝑖𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑒̀𝑔𝑙𝑒𝑠 𝑏𝑢𝑑𝑔𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 ».
Quelques heures après que des membres de la garde nationale ont exfiltré les deux responsables gouvernementaux, des échanges de tirs intenses ont eu lieu avec les forces spéciales. En réponse, le ministère de la Défense a annoncé l’arrestation du Commandant de la Garde nationale, le colonel Vitor Tchongo, et de certains de ses subordonnés par la police.
L’ordre a été rétabli à Bissau, selon les informations officielles provenant de l’État-major général des armées, qui a appelé la population à reprendre ses activités. Des tirs ont été signalés tôt dans la matinée, lors de représailles des forces spéciales contre la garde nationale qui avait extrait le ministre des Finances et le Secrétaire d’État au Trésor la veille.
Les deux responsables gouvernementaux avaient été arrêtés par la police judiciaire sur ordre du procureur, puis placés en détention provisoire. L’interrogatoire portait sur le retrait de fonds d’environ 10 millions USD des caisses de l’État, prétendument versés à 11 hommes d’affaires. Ces événements ont ravivé le débat sur la corruption au sommet de l’État.
Ces troubles surviennent alors que le président Umaro Sissoco Embaló est en déplacement à Dubaï pour participer à la COP28. Il est important de rappeler qu’en février 2022, le président avait échappé à une tentative de coup d’État en raison de son engagement déclaré à mettre fin au narcotrafic et à la corruption qui sévissent dans le pays, qualifié de « narco-État » par l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime.
La Guinée-Bissau a connu six tentatives de coups d’État depuis son indépendance. Face à la multiplication des putschs en Afrique de l’Ouest, le chef de l’État avait pris des mesures en septembre, notamment en nommant un chef de la sécurité présidentielle et un chef d’état-major particulier.