Maurice Kakou Guikahué et Pascal Affi N’Guessan ne sont plus sous contrôle judiciaire. Les deux figures de l’opposition ivoirienne faisaient l’objet d’enquêtes pendant la présidentielle de 2020 pour « complot contre l’autorité de l’État », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme ».
L’annonce est faite ce lundi 11 décembre par le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) au cours d’une conférence de presse. « À la suite d’une requête de mes conseils, la mesure d’astreinte au contrôle judiciaire a été levée le jeudi 7 décembre 2023 », a déclaré Maurice Kakou Guikahué.
Information donnée aussi de son côté par le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, qui a fait savoir que le contrôle judiciaire auquel il est abstreint est levé.
Pour rappel, Maurice Kakou Guikahué le numéro 2 du PDCI , principal parti de l’opposition ivoirienne et Pascal Affi N’Guessan, ancien premier ministre sous Laurent Gbagbo avaient farouchement contesté le troisième mandat du président Alassane Ouattara. De ce fait, ils avaient créé organe visant à se substituer aux institutions de la République dénommé le Conseil national de transition (CNT). Alors que les violences électorales de 2020 avaient fait 85 morts, les forces de l’ordre ont mis aux arrêts plusieurs initiateurs de cette formation.
Mis en détention provisoire, Maurice Kakou Guikahué et Pascal Affi N’Guessan avaient passé respectivement un mois et demi et deux mois en prison, avant d’être libérés sous contrôle judiciaire.
Après, leurs trajectoires politiques ont pris des chemins divergents. Pascal Affi N’Guessan s’est allié au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP du Président Allassane Ouattara), dans le cadre des élections locales de septembre 2023. Maurice Kakou Guikahué, lui, est resté cadre au sein du PDCI, principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire.