La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants (CMAS) de lโimam Mahmoud DICKO a รฉtรฉ dissoute lors du conseil des ministres au Mali le mercredi 06 Mars 2024, pour avoir menรฉ des activitรฉs jugรฉes contraires ร ses objectifs et ร son statut, a annoncรฉ le ministre dโEtat, ministre de lโAdministration territoriale et de la Dรฉcentralisation, le colonel Abdoulaye Maiga.
Le conseil des ministres a pris cette dรฉcision en raison des activitรฉs jugรฉes ยซ subversives ยป menรฉes par le parrain de la CMAS, lโimam Mahmoud Dicko, qui seraient susceptibles de troubler lโordre public selon le communiquรฉ officiel. Le communiquรฉ indique รฉgalement que cette dรฉcision fait suite ร des manquements aux dispositions statutaires de la CMAS et constitue une atteinte aux intรฉrรชts supรฉrieurs du pays.
Initialement crรฉรฉe dans le but de promouvoir la stabilitรฉ et la paix sociales, la CMAS a รฉtรฉ accusรฉe de se transformer en un organe politique de dรฉstabilisation, en particulier suite ร des dรฉclarations de son coordinateur gรฉnรฉral critiquant ouvertement les autoritรฉs de la transition, notamment aprรจs le report de lโรฉlection prรฉsidentielle.
La dissolution des associations par le Conseil des Ministres est prรฉvue et rรฉglรฉe par les dispositions
de la Loi nยฐ04-038 du 05 aoรปt 2004 relative aux associations.
LโAssociation dรฉnommรฉe ยซ Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de lโImam
Mahmoud Dicko ยป, en abrรฉgรฉ (CMAS), est une association de droit malien crรฉรฉe suivant le rรฉcรฉpissรฉ
de dรฉclaration dโassociation nยฐ0035/MATD-DGAT du 05 dรฉcembre 2019. Depuis un certain temps
elle sโadonne ร des activitรฉs contraires ร ses objectifs et ร son statut.
La CMAS, crรฉรฉe en vue dโลuvrer pour la stabilitรฉ et la paix sociales, sโest transformรฉe en un vรฉritable
organe politique de dรฉstabilisation et de menace pour la sรฉcuritรฉ publique, comme en tรฉmoignent la
sortie mรฉdiatique de son Coordinateur Gรฉnรฉral, le 07 octobre 2023, suite ร lโannonce du lรฉger report
de lโรฉlection prรฉsidentielle et la tenue de propos de dรฉnigrement des autoritรฉs de la transition sur une
chaรฎne de tรฉlรฉvision privรฉe.
En outre, le parrain de la CMAS sโadonne clairement ร des activitรฉs subversives susceptibles de
troubler lโordre public, notamment ร travers ses rรฉcentes visites ร lโextรฉrieur et ses rencontres
officielles avec des personnalitรฉs de puissances รฉtrangรจres sur des questions dโintรฉrรชt national sans
lโautorisation des autoritรฉs du Mali. Cette circonstance constitue un manquement aux dispositions
statutaires de la CMAS et une atteinte aux intรฉrรชts supรฉrieurs du pays.
Par ailleurs, il convient de signaler que la CMAS, de la dรฉlivrance de son rรฉcรฉpissรฉ ร nos jours, nโa
jamais dรฉposรฉ ses rapports dโactivitรฉs, ni informรฉ lโAdministration des changements et modifications
intervenus en son sein. Cette situation est contraire aux dispositions de la loi relative aux associations.
Au regard de ce qui prรฉcรจde, lโAssociation dรฉnommรฉe ยซ Coordination des Mouvements, Associations
et Sympathisants de lโImam Mahmoud Dicko ยป est dissoute.
Dans un communiquรฉ, la CMAS a rรฉagi en affirmant avoir ยซ appris sans surprise ยป la dรฉcision du ministre dโรtat, ministre de lโAdministration territoriale. Cette dissolution reprรฉsente un coup dur pour lโimam Mahmoud Dicko, qui a รฉtรฉ un acteur influent dans le paysage politique malien et qui avait mobilisรฉ de nombreux sympathisants ร travers la CMAS.
Cette dรฉcision souligne รฉgalement les tensions politiques et les enjeux de sรฉcuritรฉ qui persistent au Mali, notamment dans un contexte de transition politique dรฉlicate. La dissolution de la CMAS marque un nouveau chapitre dans la relation entre le gouvernement et les mouvements politiques et sociaux du pays, et soulรจve des interrogations sur lโavenir de lโimam Dicko et de ses partisans dans le paysage politique malien.