Le groupe français Vivendi a fait l’annonce du projet de scission de ses activités, un projet qui suscite des attentes quant à son impact sur les opérations en Afrique. Les investisseurs de la Bourse de Paris ont accueilli cette nouvelle avec enthousiasme, comme en témoigne l’échange, jeudi 14 décembre, de 12,7 millions de titres de l’entreprise et une hausse significative de sa valeur, la plus importante depuis le 15 février 2021 (9,96%).
Selon certains économistes, les analyses moyennes depuis début 2023 suggèrent que la valeur de l’action Vivendi, déjà en baisse de 54% depuis janvier 2019 (21,4%), est valorisée en dessous de son potentiel. L’entreprise semble avoir pris conscience de cette situation et prépare une réponse adaptée. La manière dont Vivendi gérera cette opération tout en tenant compte de ses intérêts africains reste une question clé.
Le continent africain, représentant 945 millions d’euros (1,03 milliard de dollars) du chiffre d’affaires de Vivendi et une croissance de 10%, est le quatrième marché du groupe. Vivendi fait partie des leaders dans les segments de la télévision et du cinéma, principalement à travers Canal + et en tant que principal actionnaire de Multichoice Group (30,27%). Le groupe est également présent avec Havas, dominant plusieurs marchés de la région sur le segment communication et à travers d’autres activités, notamment l’initiative Groupe Vivendi Africa dans la distribution internet à très haut débit, avec une présence dans 12 villes à travers 7 pays.
La scission envisagée devrait mener à une séparation entre les pôles cinéma/télévision (Canal+), communication (Havas), et autres activités. Cette stratégie vise à optimiser le potentiel de chaque division offrant une plus grande flexibilité pour l’expansion et la croissance. Toutefois, en considérant la complexité du marché africain et ses régulations variées, une stratégie plus intégrée pourrait être nécessaire.